CONNAIS-TU ? LE JEU A LA NANTAISE
Pour les jeunes, le Barça est souvent une référence en termes de beau jeu. Les plus anciens, eux, se souviennent de ce football magnifique pratiqué par le FC Nantes…
Le FC Nantes pratiquait l’un des plus beaux jeux du monde dans les années 80 et 90. Son apogée se situe en 1995, quand les Nantais enchaînent en championnat de France 32 matchs d’affilée sans défaite. Et avec la manière ! L’année suivante, ils atteindront même les demi-finales de la Ligue des champions !
Mais revenons à ce football spectaculaire qui porte un nom : le jeu à la nantaise. José Arribas, l’inventeur de ce style de jeu à Nantes dans les années 60, le résume ainsi : « Chacun essaie de se fondre dans l’ensemble et fait confiance au partenaire. » Ça, c’est la base.
Après vous apportez la touche Suaudeau, l’entraîneur nantais dans les années 80 et 90, et là, en plus, il y a l’intelligence de jeu, la science du mouvement, la simplicité du geste.
Et 1, et 2, et 3-0
En 1995, Makélélé, Karembeu, N’Doram, Pedros, Loko et Ouedec font du FC Barcelone avec 15 ans d’avance. d’ailleurs, à l’époque, le centre de formation de Nantes est une référence, un peu comme la Masia au Barça ; de nombreux joueurs de l’équipe première sont issus du centre. Ils se connaissent par coeur, ils prennent du plaisir à jouer ensemble, ils sont rodés. Cette équipe, qui finira championne de France, est aussi célèbre pour le « tarif maison », une victoire à domicile à chaque fois par 3 buts à 0.
Ici c’est… Nantes !
Un but résume à lui tout seul, le jeu à la nantaise : Le 19 août 1994, les nantais réalisent « une brésilienne » grandeur nature, ponctuée par l’un des plus beaux buts de l’histoire du foot face au Paris SG. Touche pour Nantes rapidement jouée par Cauet. Il donne à Loko qui contrôle de la poitrine et la transmet à Pedros d’un retourné. Pedros s’envole et effectue, dans les airs, une passe de l’intérieur du gauche. Les défenseurs parisiens ne savent plus où donner de la tête. Ça va vite et c’est trop technique. Loko reprend la balle comme elle vient de l’extérieur et l’envoie en pleine lucarne… pour un but de haute volée !
par Franck Paquet-Durand – © Journal Petit Pont