fbpx

GASCOIGNE, footballeur au grand cœur

 dans Légende

Paul Gascoigne est reconnu comme le joueur le plus talentueux de l’histoire du football Anglais. Ses larmes en Coupe du monde face à l’Allemagne ont marqué toute une génération d’Anglais surnommée la « Gazza Mania ».

Le talent de Paul Gascoigne était à la fois sa bénédiction et sa malédiction. Pourquoi ? Parce qu’il n’a jamais eu besoin de beaucoup travailler pour être un excellent footballeur. Il le dit lui-même : « Je ne me suis jamais fixé de limites car je savais ce dont j’étais capable le samedi sur le terrain. »

Il était une sorte de surdoué, malheureusement souvent incompris, un joueur unique mais seul et tellement différent.

Gazza a connu de nombreux ennuis en dehors des terrains : bagarres, accidents de voiture, arrestations… Mais il faisait oublier ses dérapages quand il jouait au foot.
Ce milieu de terrain pas comme les autres a offert au public des prestations inoubliables grâce à sa générosité, ses dribbles fous, ses frappes géniales et ses célébrations mythiques.
Paul a connu une enfance très difficile. Issu d’une famille populaire, il a longtemps habité en foyer. Il perd son père et son meilleur ami, alors qu’il n’a que 12 ans. Il n’en dort plus la nuit, et lorsqu’il y parvient de terribles cauchemars prennent le relais.

Plus tard, pour lutter et oublier ces moments difficiles, il se réfugiera dans l’alcool ou la boulimie, qui lui causeront des blessures à répétition. Il subit au total 36 opérations au cours de sa carrière. Mais toutes les personnes qui ont partagé le même vestiaire ou un moment avec lui vous le diront : il a une sensibilité rare et un cœur en or.

Il ne manquait jamais une occasion pour plaisanter. Comme ce fameux jour d’entraînement à Tottenham où il était venu sur le terrain avec une autruche, juste pour faire rire ses camarades.

Le foot lui a sauvé la vie. Il fait ses grands débuts en Premier League avec Newcastle à 17 ans, sans aucune appréhension. Pour lui, le terrain est l’endroit où il peut relâcher toute la pression du quotidien. Son entraineur à Newcastle se souvient : « Il pensait être le meilleur joueur du monde, cela lui donnait sûrement de la force car il était toujours le meilleur joueur sur le terrain. »

En 1988, il est élu meilleur jeune joueur du championnat. Il rejoint Tottenham et fait ses débuts en équipe nationale d’Angleterre à 21 ans. Mais c’est lors du Mondial de 1990 que son talent éclate aux yeux du monde. Face aux Pays-Bas champions d’Europe, les spectateurs se demandent qui est ce petit bonhomme qui ose aller au combat pour faire tomber l’ogre Gullit.

C’est bien Gazza, qui n’a peur de rien ni de personne. Il s’impose comme la pièce maîtresse de l’équipe.
En demi-finale, face aux allemands, Gazza rate son contrôle en fin de match et tacle son adversaire pour essayer de récupérer le ballon et rattraper son erreur. Ça arrive même aux plus grands ! Il reçoit un carton jaune, son deuxième de la compétition, synonyme de suspension en cas de finale face à l’Argentine de Maradona.

Paul ne peut alors retenir ses larmes, lorsqu’il comprend qu’il ne pourra vivre son rêve d’enfant : jouer une finale de Coupe du monde. Émue, c’est toute l’Angleterre qui pleure avec lui. Finalement, les Anglais sont éliminés aux tirs au but face à l’Allemagne.
Gazza fait partie de ces rares footballeurs qui jouaient uniquement pour le plaisir. Tiraillé dans la vie, Il était un joueur libre sur le terrain, un éternel enfant coincé dans le corps d’un adulte.

par Franck Paquet-Durand / © DR / Journal Petit Pont
Infos & abonnement : journalpetitpont.fr

Recommended Posts

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0