« IAN WRIGHT : l’artilleur des gunners »
Véritable machine à buts des années 90, Ian Wright est l’une des plus grandes légendes d’Arsenal. Pendant 7 ans, il a été l’arme fatale du club et a bâti les fondations d’une équipe qui deviendra « invincible ». Balle au pied, Wright est imprévisible. Avec lui, on ne sait pas comment ou quand le coup va partir, mais on sait où il va finir…
Toujours croire en ses rêves et persévérer. Pour devenir une légende, il faut parfois faire preuve de patience. Originaire de la banlieue londonienne, Ian Wright ne devient pas footballeur professionnel dès son plus jeune âge. À 17 ans, il évolue dans le club amateur de Ten Em Bee. Il y joue pendant 4 ans, sans jamais lâcher l’espoir de devenir pro un jour.
En 1985, ses efforts sont récompensés. Lors d’un match amateur, l’attaquant de 21 ans se fait repérer par un recruteur de Crystal Palace, qui l’invite à faire des essais avec les équipes de jeunes. Après une semaine, le constat est sans appel. Wright a largement le niveau pour jouer avec l’équipe première !
C’est donc à Crystal Palace, en deuxième division, que « Wrighty » se forge son instinct de buteur.
Il ne lui faut pas plus de deux saisons pour devenir un attaquant accompli. Il participe à la montée de Crystal Palace en Premier League. Une fois dans l’élite, il continue de faire pleuvoir les buts et dépasse la barre symbolique des 100 buts.
En 1991, après sept saisons passées au club et de nombreux coups d’éclat (comme son doublé contre Manchester United en finale de la coupe d’Angleterre), il signe à Arsenal et devient un « gunner » (un canonnier).
Pas le temps de refroidir, le canon retire de plus belle. Pour son premier match avec les Gunners en championnat, il inscrit un fantastique triplé contre Southampton, rien que ça.
L’arsenal offensif de Wrighty est spectaculaire. Face au but, l’attaquant n’est jamais désarmé. Lob, piqué, enroulé, il donne l’impression de savoir tout faire. Il sait se montrer dangereux dans toutes les positions.
Sa vitesse lui permet aussi de se lancer dans la profondeur, et lorsqu’il reçoit la balle aux abords de la surface, il est tout aussi efficace. Il lui arrive même de marquer de la tête, malgré sa petite taille (1m75).
Son plus beau fait d’armes reste son but face à Everton : il enchaîne coup du sombrero pied droit, coup du sombrero pied gauche, et finit avec un lob sur le gardien. Du Ian Wright tout craché.
Il finit meilleur buteur de Premier League dès sa première saison avec Arsenal.
Lors des saisons suivantes, il a toujours la gâchette facile. Il remporte ses premiers titres avec les Gunners en 1993, une coupe de la ligue et la coupe nationale.
Un an plus tard, il part à la conquête de l’Europe et gagne la Coupe des coupes (C2). L’année suivante, il mène Arsenal une nouvelle fois en finale de coupe d’Europe marquant à chaque tour.
Malheureusement, à court de munitions en finale, il voit son équipe s’incliner. Cette saison-là, il finit tout de même meilleur buteur de la compétition. Avec l’arrivée de Bergkamp, Vieira et Arsène Wenger au poste d’entraîneur, Arsenal s’arme pour jouer le titre.
En attaque, le duo Bergkamp – Wright provoque des étincelles.
Durant la saison 1996-1997, Wright a 33 ans. Malgré son âge avancé, il continue d’empiler les buts, finissant 2e au classement des buteurs. Pour sa dernière saison avec Arsenal, il remporte la Premier League.
Ce titre récompense sa régularité tout au long de sa carrière. Ian Wright quitte Arsenal en tant que meilleur buteur de l’histoire du club, avant que Thierry Henry ne vienne le dépasser.
« Wrighty était un grand joueur et sera toujours une légende à Arsenal. Battre son record c’est énorme ». Le français fait bien de le rappeler. Wrighty sera à jamais dans le coeur des supporters. Lui, comme ses 185 buts et ses 185 sourires au moment de célébrer.
Par Franck Paquet-Durand et Nollan Bercy
Article extrait du numéro 118 de Petit Pont, le 1er hebdo foot pour les 6-13 ans
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