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LEGENDE : ABEDI AYEW, LE PELÉ AFRICAIN

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Abedi Ayew dit Pelé est considéré comme l’un des meilleurs joueurs africains de tous les temps. Le « Black Star » a atteint le sommet de son art avec l’OM, en 1993, en remportant la Ligue des champions.

Il est né en 1964 dans une banlieue pauvre d’Accra, au Ghana. Comme tous ses copains, Abedi Ayew tape dans le ballon des rues poussiéreuses de la capitale ghanéenne. Emerveillés par ses dribbles et son talent, ses copains le surnomment déjà « Pelé ».

En 1978, il signe un premier contrat professionnel avec le Real Tamale United… Rien n’arrête son ascension puisqu’il est appelé en sélection nationale pour la première fois à l’âge de 17 ans !

Avec les « Blacks Stars » (« Les étoiles noires »), c’est le nom de l’équipe du Ghana, il dispute et remporte la Coupe d’Afrique des Nations1982.

A la conquête de l’Europe

C’est aussi le début d’une carrière exceptionnelle qui va le mener en Europe, et notamment en France, où il va connaître son heure de gloire avec l’Olympique de Marseille de 1990 à 1993. Et, à la clé, il remportera à trois reprises le championnat de France. Dans un rôle de meneur de jeu, avec le célèbre numéro 10 dans le dos, il va mettre le feu au Stade Vélodrome. Infatigable pourvoyeur de passes décisives aux attaquants phocéens, il est aussi capable de conclure tout seul.

Mais c’est l’arrivée de l’entraîneur Raymond Goethals, sur le banc marseillais pour la seconde partie de la saison 1990-1991, qui va constituer le tournant de la carrière d’Abedi Pelé.

Il ne lui reste plus qu’à conquérir l’Europe ! En quart de finale aller à San Siro face à l’épouvantail du Milan AC, le génie ghanéen ne ratera pas l’événement amorçant l’action décisive menant au but de Jean-Pierre Papin. Ils échouent en finale aux tirs aux buts contre l’Etoile rouge de Belgrade.

Deux ans plus tard, en 1993, les Phocéens battent en finale l’AC Milan. Le seul but de la partie est inscrit de la tête par Basile Boli, sur un corner d’Abedi Pelé, sacré homme du match ce soir-là.

Vingt ans plus tard, Basile Boli a révélé ce que Pelé lui avait dit de faire en cas de corner : « Eh Base, pas la peine d’aller au second poteau, tu as vu comme ils sont grands ! Fais semblant d’aller au second, mais va au premier. » Le sorcier Abedi Pelé a vu juste, puisque c’est bien au premier poteau que Boli devancera tout le monde pour le but du sacre.

Le sacre

Le talent d’Abedi rayonne en Europe pour la fierté du continent africain qui lui décerne trois Ballons d’or (1991, 1992 et 1993).

Le foot : une affaire de famille

Saviez-vous qu’il est aussi le père de Jordan et André Ayew qui ont aussi porté le maillot de l’Olympique de Marseille et de la sélection du Ghana…

Aujourd’hui, Abedi a fondé son propre club, à Accra, le Nania FC dans le but de donner une chance à tous ces enfants qui ont des talents et qui sont dans la rue. Il rêve aussi de créer une clinique du sport. Une chose est sûre, il n’a pas oublié son pays de coeur : « La France m’a donné l’amour, la carrière, l’éducation… Elle m’a donné tout, tout, tout ! »

Par Franck Paquet-Durand

©DR / Journal Petit Pont / journalpetitpont.fr

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