LEGENDE : RIVELINO, L’INVENTEUR DU « FLIP-FLAP »
L’équipe du Brésil de 1970 brillait de mille feux, comme la plus belle des pierres précieuses. Les joueurs qui la composaient étaient des diamants bruts du football. Si Pelé était la perle noire, Rivelino était lui le joyau.
Roberto Rivelino, milieu offensif, faisait partie de cette fabuleuse équipe du Brésil des années 70, considérée comme la meilleure de l’histoire du football…
Le meilleur des meilleurs ?
Mario Zagallo, le sélectionneur brésilien, avait l’embarras du choix pour ce Mondial 70, il décida d’aligner toutes ses stars côte à côte : Pelé, Tostao, Jaizinho, Gerson et Rivelino, tous des meneurs de jeu ! Pari osé, mais payant puisque ces cinq joueurs-là s’entendent à merveille et sont terriblement efficaces. Résultat : les Brésiliens seront sacrés champions du monde.
Rivelino, le créateur
Reconnaissable par sa moustache et son physique de déménageur, Rivelino est vite devenu célèbre pour ses performances techniques exceptionnelles. Il multiplie les dribbles avec son pied gauche et va surtout marquer les esprits par son invention du « flip flap », cet extérieur-intérieur enchainé à grande vitesse avant même les Ronaldinho et autres Cristiano Ronaldo…
Et il s’est même permis de le réaliser en finale du Mondial 70 contre l’Italie en y combinant aussi un petit pont (un petit clin d’oeil à votre journal préféré).
Possédant aussi une grande vision du jeu, ses passes précises étaient déroutantes. Sans oublier ses coups francs puissants pour lesquels il était surnommé le « canonnier » ou encore « coup de pied atomique ».
Rivelino était tout ce que je voulais être comme joueur de football… (Diego Maradona)
L’idole de Maradona
Pelé et Maradona avaient une grande admiration pour lui au point que l’argentin déclara : « Enfant, j’assistais aux matchs du Brésil. Pelé partait d’un côté et je n’y prêtais aucune attention. Tout ce qui m’importait, c’était de scruter l’autre côté, là où évoluait Rivelino. Il était tout ce que je voulais être comme joueur de football. Je trouvais ça magnifique. »
Au plan national, ce joueur aux origines italiennes a surtout fait les beaux jours des Corinthians, le club de Sao Paulo. Il y a joué 474 matchs et marqué 144 buts.
Appelé par les supporters « le petit roi du parc », il était reconnaissant pour ce club qui l’a accueilli, et aimait dire que c’était sa « seconde maison ». Il y restera dix saisons avant de rejoindre Fluminense, le club de Rio durant trois ans.
Mais la légende de « Riva », autre surnom attribué à notre pépite, restera attachée à la Seleçao (sélection brésilienne) où, par ses prouesses techniques et celles de ses illustres partenaires, il offrit le plus beau des récitals dans ces années cultes. Le Brésil est toujours nostalgique de cette époque où le foot était rythmé à la façon d’un ballet prodigieux…
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