LEGENDE : ROBERTO CARLOS, L’HOMME-BALLE
Membre des « Galactiques » du Real Madrid et champion du monde 2002 avec le Brésil, Roberto Carlos a révolutionné le poste de latéral gauche par ses montées incessantes et sa frappe de balle.
Petit par la taille mais grand par le talent. Cet adage décrit parfaitement le latéral brésilien, surnommé « O baixinho » (le petit en portugais) dans son pays. Issu d’une famille pauvre, Roberto Carlos travaille, dès son adolescence, dans la ferme de ses parents.
Et s’il joue au football dans l’équipe de son père chaque samedi, c’est le temps passé dans les champs qui va forger ses jambes puissantes.
Dès l’âge de 16 ans, il débute en professionnel au poste… d’attaquant gauche !
Très vite, son endurance convainc son coach de le repositionner en tant que latéral gauche. Roberto Carlos devient le meilleur joueur du championnat brésilien à ce poste ce qui attire les plus grands clubs européens.
Après une saison à l’Inter Milan, le petit défenseur rejoint le Real Madrid. Dans la capitale espagnole, il fera partie des galactiques aux côtés de Zidane, Figo, Beckham ou Ronaldo. Rares sont les équipes à avoir eu autant de grands joueurs en même temps !
Sur son côté, le brésilien monte sans cesse pour apporter le danger en attaque, grâce à sa technique, sa vitesse et sa puissance. Son jeu a beaucoup inspiré Marcelo, le défenseur gauche brésilien qui joue actuellement… au Real Madrid ! Et si ses courses sur l’aile sont redoutables, Roberto Carlos est surtout connu pour une autre qualité qui lui vaut son surnom d’homme balle : sa puissance de frappe.
Lors d’un match de Coupe du Roi contre Tenerife, le latéral brésilien reçoit un ballon aérien dans la profondeur. Alors que l’on imagine que Roberto Carlos va centrer, il décide de frapper très fort juste avant que le ballon ne sorte et inscrit un but magnifique !
Et que dire de ce coup-franc exceptionnel de l’extérieur du pied avec le Brésil contre la France, le 3 juin 1997 ?
Sur le coup, il laisse tout le monde silencieux. Personne n’en croit ses yeux, tous voyaient ce ballon dehors avant qu’il ne fasse l’effet d’un boomerang et termine sa course dans les filets de Fabien Barthez immobile…
Après une défaite en finale de la Coupe du Monde 1998 contre la France, la sélection auriverde (surnom de l’équipe nationale du Brésil) devient championne du monde en 2002 avec une équipe menée par Ronaldo, Ronaldinho, Rivaldo ainsi que le latéral droit et capitaine Cafu avec qui Roberto Carlos forme un duo de latéraux souvent considéré comme le meilleur de l’histoire du football !
Artiste parmi les défenseurs, Roberto Carlos veut juste « s’amuser et amuser les autres ».
Des champs de la ferme familiale aux terrains de football du monde entier, il aura franchi les obstacles de la vie comme ses coups francs transpercent les murs et les filets : à pleine balle !
Par Jérôme Pied et Franck Paquet-Durand
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