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YOURI DJORKAEFF, au nom du père

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Chez les Djorkaeff, le football est une histoire de famille. Jean, le père, sera capitaine de l’équipe de France. Youri, le fils, sera champion du monde avec les Bleus. Quand l’élève dépasse le maître…

Un père peut difficilement mieux montrer la voie à son fils… Jean Djorkaeff débute sa carrière à Lyon avant de devenir capitaine de Marseille puis de l’équipe de France… Il finit dans la capitale, signe en 1970 au Paris Saint-Germain alors en Ligue 2 et participe à sa montée en Ligue 1 en 1971 !

Avait-il imaginé qu’un jour son jeune protégé remporterait une coupe d’Europe avec le PSG ?

Né en 1968 à Lyon, le petit Youri admire le talent de Cruyff mais supporte le club anglais de Liverpool : Dalglish (voir Petit pont n°75) et Keegan sont ses joueurs préférés.

Il signe sa première licence à Décines, club entraîné par son père qui se révèle dur et intransigeant avec lui. Pas de favoritisme ! Ça marche puisqu’il intègre les cadets nationaux de l’AS Villeurbanne, pour jouer le championnat de France élite chez les jeunes.
À 15 ans, il rejoint Grenoble, club de 2e division. Il fait son premier match avec les seniors à 17 ans. Il n’a pas encore 20 ans quand il se voit confier le brassard de capitaine et le poste de meneur de jeu ! On le surnomme « le petit Mozart » pour son talent précoce.

En 1989, il quitte l’Isère pour l’Alsace et un club plus ambitieux : le RC Strasbourg. Bon choix ! Dès sa première saison, avec ses 21 buts il est désigné meilleur joueur de Ligue 2.

Suffisant pour se propulser en 1re division à l’AS Monaco en 1990.

Youri découvre alors la coupe d’Europe et connaît ses premières sélections en équipe de France. Il marche sur les traces de son papa…

Engagé avec le PSG en 1995, il n’y joue qu’une année mais remporte la Coupe des vainqueurs de coupe, l’équivalent de l’Europa Ligue. Seulement la seconde victoire d’un club français en coupe d’Europe !

Il est déjà temps de se mesurer aux meilleurs, en Italie. Il signe à l’Inter Milan où il forme un duo magique avec Ronaldo.

Ensemble, ils remportent la Coupe de l’UEFA en 1998. Personne n’a oublié à l’Inter son but fabuleux en 1997 face à l’AS Rome : il s’élève très haut dans les airs, dans une position complètement à l’horizontale, et exécute un retourné pour expédier le ballon dans la lucarne.

Ce geste sera représenté sur la carte d’abonnement des supporters l’année suivante. Il s’en souvient aussi avec le sourire :

Je le garde toujours dans ma poche. Quand je voyage en Italie, je n’utilise pas mon passeport, mais ce but. Quand je vais au restaurant italien à New York, même si le propriétaire est un fan de la Roma, je suis sûr d’avoir une table. »

Comment évoquer la carrière de Youri sans parler de l’équipe de France ? Avec Zidane, ils vont former ce duo sacré. Celui qui permet aux Bleus de gagner la Coupe du monde en 1998 et l’Euro en 2000.

Youri était un mélange de numéro 10 et de 9. Avec lui, le foot dispose désormais d’un nouveau poste : le 9,5. À la fois meneur et buteur, il était très adroit dans le dernier geste. Ses frappes étaient vives et souvent décisives. Il arrivait à se faufiler dans des trous de souris pour atteindre le but.

Ce profil lui vaudra le surnom de « Snake » (le serpent) pour ses attaques aussi dangereuses que celles d’un reptile.

Par Franck Paquet-Durand
Article extrait du numéro 90 de Petit Pont, le 1er hebdo foot pour les 6-13 ans
©DR / Journal Petit Pont / journalpetitpont.fr

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